
Aujourd’hui c’est la Saint-Valentin ! Dans cette composition, le Maître de Flore nous offre une interprétation magistrale de la naissance de l’Amour (Cupidon).
Au centre de la toile, Vénus, déesse de l’amour, repose sur un lit somptueux, drapé d’étoffes aux reflets argentés et parsemé de fleurs délicates. Son corps, peint avec une grâce toute maniériste, incarne l’idéal de beauté de la Renaissance. Autour d’elle s’affaire un cortège de nymphes vêtues de drapés aux couleurs chaudes – ocre, rouge corail et vert olive – portant des vases précieux et participant à cette scène mythologique avec une élégance chorégraphiée. Le petit Cupidon, blotti contre sa mère, apparaît comme une figure centrale de la composition, tandis que les mouvements gracieux des nymphes guident le regard du spectateur à travers la toile. L’influence de l’École de Fontainebleau est manifeste dans le traitement des corps allongés, la sophistication des poses et la richesse décorative de l’ensemble.
Pour aller plus loin
- La naissance de Cupidon, par le Maître de Flore, seconde moitié du XVIe siècle
- 42 1/2 x 51 3/8 in. (108 x 130.5 cm)
- The Metropolitan Museum of Art, Fifth Avenue, New York, exposé dans la Galerie 544
- https://www.metmuseum.org/art/collection/search/437006
Le Maître de Flore, artiste anonyme actif en France dans la seconde moitié du XVIe siècle, tire son nom de convention d’une série de tableaux représentant des scènes mythologiques, dont cette « Naissance de Cupidon » est l’un des exemples les plus accomplis. Son style sophistiqué témoigne de l’assimilation parfaite des influences italiennes importées à la cour de France, notamment par les artistes de l’École de Fontainebleau. La fusion qu’il opère entre l’élégance française et le maniérisme italien fait de lui l’un des représentants les plus raffinés de cette période charnière de l’art français, où le goût pour l’allégorie mythologique se mêle à une sensualité assumée.